Après 5 jours de négociations, le "compte n'y est pas" avait déclaré ce week-end Laurent Fabius, Président de la COP21, à propos de l'ébauche du texte de l'accord rendu samedi par les délégués. Les ministres chargés de trouver un accord mondial interviennent à partir d'aujourd'hui.
Les délégués des 195 pays participant à la COP21 ont remis samedi midi, après une semaine de négociation, un premier texte de 48 pages constituant un compromis sur le futur accord international de lutte contre le changement climatique.
Le texte provisoire ne satisfait pas Laurent Fabius, qui juge les avancées trop faibles.
Il reste encore près de 900 options que les ministres devront trancher, notamment sur le financement de la solidarité climatique, la protection des populations vulnérables aux conséquences du réchauffement, ainsi que les engagements en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays avant 2020.
L'accord devra être entériné à la fin de la semaine, le 11 décembre. Laurent Fabius rappelle que le texte devra être finalisé jeudi afin de laisser le temps aux traducteurs de le traduire dans les six langues officielles de l'ONU. Il reste peu de temps et beaucoup de travail, selon le Président de la COP21.
Afin d'obtenir toutes les chances de réussite, Laurent Fabius a mis en place une instance de consultation ouverte à toutes les délégations, qui se réunira tous les jours sous sa présidence. "Les travaux de cette instance devront aboutir à un projet d'accord et de décision qui sera ensuite transmis à la COP en vue d'une adoption le 11 décembre" a-t-il expliqué. "Rien ne sera agréé tant que tout ne sera pas agréé" rappelle-t-il.
A cette instance s'ajoutent 4 groupes de travail établis afin d'avancer sur des questions clés ne faisant pas consensus aujourd'hui. Ce texte final conclura 4 années de travail depuis la Conférence de Durban (COP17) en 2011.
