Selon un rapport publié lundi par l'ONU, 90 % des catastrophes enregistrées dans le monde depuis 20 ans sont liées au changement climatique. Le coût humain est estimé depuis 1995 à 606 000 décès et 4,1 milliards de personnes blessées ou matériellement touchées.
A la veille de la COP21, l'ONU publie le rapport intitulé "le coût humain des catastrophes liées au climat".
On y apprend que les pays les plus affectés par les conséquences du changement climatique sont les Etats-Unis, la Chine, (les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde, ndlr), l'Inde, les Philippines et l'Indonésie.
Le rapport s'est fondé sur des données mesurées depuis 1995, date de la première conférence des parties (COP1) sur le changement climatique.
Des dégâts humains, environnementaux et financiers très lourds
"Environ 606 000 personnes ont été tuées et 4,1 milliards d'autres ont été blessées, ont perdu leur habitation ou ont eu besoin d'une assistance d'urgence en conséquence des catastrophes liées au climat" souligne le rapport. Les victimes du réchauffement climatique vivent à 89 % dans des pays pauvres.
242 000 décès ont été causés par les tempêtes, les catastrophes les plus meurtrières. Les canicules ont engendré 164 000 décès.
Le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (BRRC) estime le coût annuel des pertes entre 250 et 300 milliards de dollars (en y incluant les tsunamis et les séismes). Les inondations ont représenté à elles seules 47 % des catastrophes.
"L'Asie est le continent le plus touché par les catastrophes naturelles depuis 20 ans, avec 332 000 décès et un total de 3,7 milliards de personnes affectées. Ce bilan inclut les quelque 138 000 morts causées par le cyclone Nargis en 2008 au Myanmar" souligne l'ONU.
Les catastrophes naturelles gagnent en fréquence et en intensité au fil des décennies. Au total, une moyenne de 335 catastrophes liées au climat a été enregistrée chaque année entre 2005 et 2014, soit une augmentation de 14 % par rapport à la période 1995-2004 et près du double du nombre enregistré entre 1985 et 1995.