L'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a publié le bilan des épisodes de canicule de cet été 2015. Le nombre de décès survenus pendant les trois épisodes caniculaires est estimé à 3 300 décès, soit une hausse de 6,5 % de la mortalité.
La canicule du mois d'août 2003 avait entraîné une surmortalité de près de 15000 décès, et celle de 2006, de 2000 décès.
Depuis 2004, une alerte canicule et santé et un plan de prévention sont mis en place, afin de prévenir et limiter les conséquences de vagues de chaleur sur la santé publique.
Trois épisodes caniculaires ont été relevés cet été : du 29 juin au 12 juillet, du 13 au 26 juillet et du 3 au 9 août.
Sur le premier épisode caniculaire, l'excès de décès est plus particulièrement concentré sur la première semaine et "est noté dans toutes les classes d’âge, y compris les enfants de moins de 15 ans et les adultes de 15-74 ans (...) Au total, l’estimation de l’excès de mortalité sur les deux semaines incluant le premier épisode caniculaire est d’environ 1 360 décès (+10,1%)" explique l'InVS. Lors de cet épisode, des températures particulièrement élevées ont été relevées, combinées à une survenue précoce en juin et à une pollution à l'ozone de grande ampleur.
Lors du deuxième épisode, la surmortalité observée a été un peu moins significative (+607 décès soit +3% de la mortalité attendue). 628 décès ont été recensés lors du dernier épisode en août, soit +6,3% de la mortalité attendue.
"Ces épisodes confirment que la chaleur demeure un risque important pour la santé en France. Le déclenchement des actions recommandées par le Plan national canicule (PNC) est donc essentiel pour protéger la population et limiter l’impact sanitaire" rappelle l'InVS.