Marcher ou prendre son vélo, même dans une grande ville polluée, est positif pour la santé. Une étude démontre que les effets bénéfiques de la pratique du vélo sont supérieurs aux risques liés à l'absorption de polluants présents dans l'air.
Le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a publié les résultats d'une étude sur les impacts sanitaires des transports réalisée à Barcelone, dans le cadre du programme européen TAPAS (transport, pollution de l'air et activité physique).
Quels que soient les scénarios étudiés, les résultats ont toujours le même profil. "Les bénéfices pour la santé liés au passage d’un mode de transport passif à un mode de transport actif sont largement supérieurs aux risques associés à une augmentation de l'inhalation de polluants atmosphériques et à une plus grande exposition aux accidents de la route" expliquent les auteurs.
Moins de pollution, moins de CO2
La pratique du vélo et de la marche a un aspect bénéfique pour les cyclistes et marcheurs, mais également pour toute la population de Barcelone en diminuant le niveau global de pollution et d'émissions de gaz à effet de serre.
La mise en place du vélo en libre-service a permis d'épargner 12 vies par an, contre une augmentation de 0,03 décès par an dus aux accidents de la circulation et 0,13 décès liés à une inhalation plus importante de polluants pendant les trajets. Elle a également contribué à diminuer de 9000 tonnes les émissions annuelles de CO2.
Le scénario le plus bénéfique étudié par les chercheurs est celui envisageant la réduction de 40% des déplacements en voiture entre la zone péri-urbaine et la ville de Barcelone, en faveur d’un report vers le vélo (20%) et les transports en commun (80%)). Il présente les bénéfices les plus élevés : 98,4 décès évités par an du fait de l’augmentation de l'activité physique et 1,4 en raison de la réduction des accidents de la circulation.
