L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l'UNICEF annoncent une forte régression des cas de paludisme dans le monde. 6,2 millions de vies ont été épargnées grâce aux actions de lutte contre le paludisme, dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Le paludisme est une maladie que l'on sait prévenir et traiter. Depuis 15 ans, le taux de mortalité lié au paludisme a chuté de 60 %, ce qui représente 6,2 millions de vies épargnées, en majorité celles d'enfants, selon l'OMS et l'UNICEF.
Les financements pour lutter contre le paludisme ont été multipliés par 20 à l'échelle mondiale depuis 2000. De nombreux gouvernements ont placé la lutte contre le paludisme comme priorité en matière d'investissements et de santé publique.
"La forte augmentation des financements a permis un développement sans précédent des interventions de base dans toute l’Afrique subsaharienne. Depuis 2000, environ 1 milliard de moustiquaires imprégnées d’insecticide ont été distribuées en Afrique. L’utilisation accrue des tests de diagnostic rapide a permis de faire plus facilement la distinction entre les fièvres dues au paludisme et les autres, et donc d’instaurer plus rapidement le traitement approprié" souligne l'OMS.
Des financements encore insuffisants
Ces progrès sont encourageants, mais il reste encore beaucoup à faire. "Il faudra tripler les sommes allouées chaque année à la lutte contre le paludisme, de 2,7 milliards de dollars (US $) actuellement à 8,7 milliards en 2030" pointe le rapport de l'OMS et l'UNICEF.
En 2015, l'OMS estime que 214 millions de personnes seront infectées par le paludisme et 438 000 personnes sont décédées. 3,2 milliards de personnes sont exposées au risque de contracter cette maladie.
Les habitants de l'Afrique subsaharienne sont tout particulièrement affectés. Selon l'OMS, 80 % des cas de paludisme et 78 % des décès sont localisés dans cette région. Les enfants de moins de 5 ans sont les premières victimes du paludisme, surtout les plus démunis vivant dans des régions isolées : ils représentent deux tiers des décès.