Une étude publiée dans la revue Environmental Science and Technology souligne que la pollution de l'air mondiale tue 3,2 millions de personnes par an, soit plus que le paludisme et le sida réunis. Respecter les normes fixées par l'OMS préserverait 2 millions de vies.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fixé un seuil de 10 microgrammes de particules fines par litre d'air. Si ce seuil était respecté, plus de 2 millions de décès prématurés pourraient être évités selon l'OMS.
Les particules fines augmentent les risques cardio-vasculaires, les maladies pulmonaires et les cancers. Aujourd'hui, la pollution de l'air aux particules fines est responsable de 3,2 millions de décès annuels, soit plus que les décès du sida et du paludisme réunis. 72 % de ces pertes de vies humaines ont lieu en Asie.
Les particules fines sont émises par les transports routiers et tout particulièrement les vieux véhicules diesel, les centrales thermiques au charbon, certaines industries et la combustion du bois notamment.
Les pays moins pollués tout aussi concernés
Dans les pays en voie de développement, les systèmes de chauffage et de cuisson au bois ou au charbon émettent des particules, accentuant la pollution à l'intérieur des logements. Dans certaines zones de l'Inde et de la Chine, la concentration des particules dépasse les 100 μg/l d'air.
Si le niveau de pollution atmosphérique reste inchangé dans ces deux pays, la mortalité augmentera encore de 21 % en Inde et 23 % en Chine selon l'OMS. En réduisant leur taux de particules dans l'air de 20 % à 30 %,, ces deux pays maintiendraient leur niveau de mortalié actuel. Il faudrait diminuer de 68 % le niveau d'émissions de particules fines par rapport à 2010 pour atteindre le seuil fixé par l'OMS, et réduire de moitié les décès.
Les pays moins pollués peuvent également sauver des vies : aux Etats-Unis, une réduction de 25 % des concentrations en particules fines dans l'air sauverait 500 000 vies par an.