On estime à 350 le nombre de loups présents sur le territoire français. Les ministères de l'agriculture et de l'écologie ont fixé un plafond d'abattage à 36 individus sur les années 2015-2016.
Qu'ils soient mâles, femelles ou jeunes adultes, 36 loups pourront être abattus sur la période 2015-2016, soit 12 loups de plus que le plafond de 24 loups fixés pour la période 2014-2015.
"On assiste ici à une augmentation de 50 % alors que la population de loups est loin d’avoir augmenté de 50 % (d’après nos sources, l’estimation de loups à la sortie de l’hiver 2014-2015 serait stable ou en légère hausse tout au plus)" explique l'association de défense des loups Ferus.
L'association pointe le braconnage illégal de 18 loups en 2014-2015, venant s'ajouter aux quotas. Elle rappelle que "les tirs de loup, notamment au hasard avec les tirs de prélèvements, sont inutiles et même contre-productifs. Les meutes éclatent et les individus solitaires ont tendance à s’attaquer davantage aux troupeaux".
Cette hausse du plafond d'abattage de loup décidée par le gouvernement risque au final de ne pas satisfaire les éleveurs, et de nuire à la population de loups présente sur notre territoire. Selon Ferus, la solution réside dans une volonté réelle de protection des troupeaux contre tous les prédateurs (loups, chiens...).
Les citoyens sont invités par le gouvernement à donner leur avis sur le sujet. Cliquez sur le lien ci-après et donnez votre opinion sur la chasse au loup : dérogations à la protection du loup.
"Ces projets d'arrêtés soumis à l'avis des citoyens montrent clairement que le ministère entend gérer prioritairement la présence du loup par les autorisations de destruction, et non par un effort porté sur les moyens de protection des troupeaux, l'extension de leur mise en oeuvre et de nouvelles expérimentations, dans la perspective de la coexistence entre le pastoralisme et loup" déplore le réseau d'associations France Nature Environnement.