Plusieurs grandes banques internationales ont déjà annoncé vouloir privilégier les investissements dans les énergies renouvelables, au détriment du charbon. La célèbre Bank of America vient également de modifier sa position sur cette énergie fossile très polluante.
Une bonne nouvelle pour le climat et l'environnement. L'extraction du charbon, énergie fossile particulièrement nuisible pour la santé, le climat et l'environnement, aussi bien dans son processus d'extraction, d'exploitation que lors de sa combustion, n'a plus le vent en poupe.
Les banques se détachent petit à petit des investissements dans le charbon pour privilégier le soutien financier aux énergies renouvelables, au stockage du carbone et à la performance énergétique.
Selon un classement de BankTrack, Bank of America a été la 6ème banque à investir au niveau mondial dans l'industrie du charbon, entre 2005 et 2014, avec 17,209 millions d'euros. Elle se positionne après les banques JP Morgan Chase (21,520 millions d'euros), Citi (20,425 M€), RBS 18,131 M€), Barclays (17,844 M€) et China Construction Bank (17,252 M€).
La première banque française est BNP Paribas, située à la 9ème place et avec 15,599 M€ d'investissements sur cette même période.
Des investissements à la loupe
La Bank of America vient d'annoncer son changement de cap. "Bank of America reconnaît que le changement climatique pose un risque important à notre business, nos clients et les communautés dans lesquelles nous opérons (...) notre banque a la responsabilité d'aider à atténuer le changement climatique en tirant parti de notre taille et de ses ressources, pour accélérer la transition d'une société à haut niveau de carbone vers une société à bas niveau de carbone, et des sources d'énergies riches en carbone vers des énergies faibles en carbone", déclare la banque dans un communiqué.
Elle s'engage également à ne pas financer des industries minières qui ne respecteraient pas les standards environnementaux, sanitaires et de sécurité.
"L'annonce aujourd'hui de Bank of America représente vraiment un changement radical : elle reconnaît la responsabilité du secteur financier, de par son soutien et les profits tirés de l'industrie fossile, dans le chaos climatique que cela a engendré" a déclaré Amanda Starbuck, directrice du programme énergétique de Rainforest Alliance.