L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a estimé que la pollution de l'air en France coûtait entre 1 et 2 milliards d'euros par an à la Sécurité Sociale.
La pollution de l'air a un impact considérable sur la santé publique.
Les études réalisées jusqu'à présent avaient évalué le lien entre pollution de l'air, développement des pathologies notamment respiratoires et cardiovasculaires et augmentation des décès.
Les recherches menées par Isabella Annesi, directrice de recherche à l'Inserm, ont évalué le coût financier pour l'Assurance Maladie de la pollution de l'air.
Les cinq maladies respiratoires les plus répandues ont été prises en compte : asthme, bronchites chroniques et aigües, broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et cancer des voies respiratoires.
Les coûts estimés par l'Inserm intègrent la prise en charge par tout le système de santé des hospitalisations pour ces pathologies, ainsi que pour des pathologies cardiovasculaires.
Une prise en charge qui coûte cher
L'Inserm estime le coût de la pollution de l'air entre 1 et 2 milliards d'euros par an, soit 15 % à 31 % du déficit 2012 de la branche maladie du régime général de Sécurité sociale (- 5,5 milliards d'euros).
"Ces coûts sont générés à l’occasion de la prise en charge du patient par le système de soin (coûts de consultations, de traitements, d’examens ou encore d’hospitalisation). L’étude a aussi tenté d’approcher les coûts des prestations sociales versées aux malades et liées aux arrêts de travail en relation avec ces pathologies" explique l'Inserm.
L'objectif de l'étude de l'Inserm est que ces données soient prises en considération dans l'élaboration des politiques publiques de lutte contre la pollution de l'air.
