Le Bureau européen de l'environnement a publié un rapport sur la pollution de l'air des grandes villes européennes et les politiques de protection de la qualité de l'air mises en place. Paris et Lyon doivent continuer à progresser.
Paris et Lyon ne font pas assez d'efforts pour diminuer la pollution de l'air, trop présente et nuisible pour la santé de leurs habitants.
Sur un classement regroupant 23 grandes villes européennes et évaluant les meilleures pratiques pour lutter contre la pollution de l'air, Paris arrive 6ème et Lyon 12ème.
Dans l'Union européenne, la pollution de l'air provoque un demi-million de décès prématurés.
En cause, trois polluants majeurs présents à de trop fortes concentrations, les particules fines, le dioxyde d'azote (NO2) et l'ozone (O3). Ces polluants proviennent de la circulation automobile, des industries et des modes de chauffage aux énergies fossiles et au bois (cheminées ouvertes) notamment.
L'étude estime que l'espérance de vie des personnes habitant dans les zones les plus polluées en Europe est diminuée de 2 ans, à cause des conséquences sanitaires de la pollution de l'air.
Trop de particules et de dioxyde d'azote
Les villes arrivant dans les cinq premières du classement, et mettant en place le plus d'actions efficaces pour améliorer leur qualité de l'air sont dans l'ordre Zurich, Copenhague, Vienne, Stockholm et Berlin.
Paris arrive à la 6ème place, ex-aequo avec Helsinki, Londres et Stuttgart, ce qui ne représente pas un mauvais résultat ; mais de gros efforts restent à faire.
Le point noir à Paris reste les émissions de particules fines PM10, stagnant au-dessus des seuils fixés par l'Union Européenne. Le dioxyde d'azote est également un problème majeur : des niveaux de concentration de plus du double de ceux fixés par l'UE sont relevés. Anne Hidalgo, la maire de Paris, a fixé les objectifs de réduction de 40 % de NO2 et 28 % de PM10 d'ici 2020.
Le rapport pointe notamment l'absence de réglementation contraignante des engins de chantiers (émettant 15 % des NO2 et 5 % des PM10), ainsi que la nécessité de la modernisation des véhicules municipaux et des transports en commun.
Lyon est quant à elle rétrogradée de la 5ème à la 12ème place du classement. La troisième ville française est également affectée par des concentrations de particules fines et de dioxyde d'azote trop élevées. Les transports sont responsables d'une large part des émissions locales : 70 % du NO2 et 30 % des particules.
C'est toute la région Rhône-Alpes qui est concernée par une mauvaise qualité de l'air : elle fait l'objet d'une procédure européenne d'infraction pour non-respect de la qualité de l'air ambiant, à cause de trop nombreux dépassements de seuils réglementaires de particules et d'oxydes d'azote (NOx).