Les comportements des jardiniers amateurs ont un impact direct sur la biodiversité. Une étude a démontré que l'utilisation de pesticides par les particuliers dans leur jardin diminue la présence de papillons et de bourdons.
Les jardins des particuliers, aussi bien en milieu rural ou urbain, représentent un habitat et une source de nourriture pour de nombreuses espèces.
Des chercheurs du Centre des sciences de la conservation et de l'Observatoire départemental de la biodiversité urbaine de Seine-Saint-Denis ont démontré que l'utilisation des pesticides dans les jardins des particuliers avait des répercussions la biodiversité. L'étude a porté sur des insectes floricoles, le bourdon et le papillon.
Impacts directs et indirects
Les conclusions de l'étude sont sans appel. "Les papillons et bourdons sont moins abondants dans les jardins traités avec des insecticides, ce qui était attendu, mais aussi dans ceux traités par des herbicides" explique un communiqué des chercheurs.
"A l’inverse, ces insectes sont plus abondants lorsque les jardiniers utilisent de la bouillie bordelaise, des fongicides et des granulés anti-limaces" pointe l'étude, mais "cela ne signifie pas que ces pesticides sont bénéfiques pour la biodiversité" insistent les chercheurs.
L'impact des insecticides sur les populations de papillons et de bourdons est direct et leurs effets négatifs encore plus importants en milieu urbain. Celui des herbicides est indirect : il réduit les ressources alimentaires disponibles pour les insectes.
"L’effet sur la faune du sol ne doit pas être sous-estimé. D’autres études ont par exemple montré que les lombrics sont moins abondants dans les parcelles agricoles traitées par des herbicides, des insecticides ou des fongicides qui ne les visaient pourtant pas directement" soulignent les chercheurs.