Le gypaète barbu est une espèce de vautour, un des plus grands rapaces d'Europe. Espèce menacée d'extinction, il souffre notamment des activités des avions et hélicoptères de l'armée. Le ministère de la Défense s'engage à les protéger.
Le ministère de la Défense, le ministère de l'écologie et la Ligue de Protection de Oiseaux (LPO) ont signé un protocole pour la protection du gypaète barbu.
Ce magnifique rapace diurne, mesurant jusqu'à 1m15 et dont l'envergure atteint les 3 mètres, souffre de l'activité des avions et des hélicoptères à proximité des sites de nidification durant sa période de reproduction.
Très sensible au bruit, dès 2 km de distance, les survols des nids des gypaètes barbus augmentent le risque d'échec de la reproduction et d'abandon de la couvée.
Le rapace construit son nid dans la cavité d'une paroi rocheuse. Il pond 1 ou 2 oeufs par an. Un seul poussin sera élevé. La France compte seulement 53 couples de gypaètes barbus : 39 dans les Pyrénées, 9 dans les Alpes et 5 en Corse.
"Le ministère de la Défense s'engage, par ce nouveau protocole, à adapter ses activités d'entraînement, de liaison, d'exercice et d'essai. Ainsi, et sauf en cas de force majeure, l'ensemble des survols évitera les zones de sensibilité majeures (ZSM) du gypaète barbu pendant la période de reproduction de l'espèce, du 1er novembre au 15 août, en dessous de 1000 m du sol" explique le ministère dans un communiqué.
La LPO se chargera d'animer des sessions d'informations pour les pilotes et les responsables de vol.