Les députés ont adopté un projet de loi permettant de renforcer les précautions en matière d'exposition des français aux ondes électromagnétiques, émises par les nouvelles technologies sans fil.
Une proposition de loi lancée par la député écologiste Laurence Abeille a été adoptée à l'Assemblée nationale, après avoir été amendée à plusieurs reprises.
Le texte de loi en est ressorti raboté, mais impose certaines précautions afin de limiter l'exposition du public aux ondes électromagnétiques.
Pas de wifi dans les crèches
Un principe de "sobriété" est introduit par la loi, mais les valeurs d'exposition aux champs électromagnétiques ne sont pas pour autant abaissées. La moyenne d'exposition des français est d'environ 1 Volt par mètre, mais certaines zones "atypiques" ont des niveaux d'exposition plus élevés.
Ces lieux seront recensés par L'Agence Nationale des Fréquences (ANFR). Les opérateurs devront remédier à cette surexposition dans un délai de 6 mois, "sous réserve de faisabilité technique".
Les installations de nouvelles antennes-relais seront assorties d'une procédure d'information préalable des maires, et feront l'objet de concertations entre élus, riverains et les opérateurs souhaitant les installer.
Les enfants de moins de 3 ans ne seront plus exposés au wifi dans les lieux publics dédiés à leur accueil : le wifi sera interdit dans les crèches et les garderies. Il sera en revanche admis dans les écoles primaires.
Les personnes souffrant d'hypersensibilité aux ondes feront l'objet d'une étude de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) dans les mois qui viennent.
Il n'existe pas pour le moment de consensus scientifique sur la dangerosité des ondes électromagnétiques. Mais l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) les a classé comme "cancérogènes possibles".