Une expérimentation d'indemnité kilométrique pour les employés utilisant leur vélo afin de se rendre à leur travail a été mise en place dans 18 entreprises, employant 8000 personnes. La part des employés utilisant leur vélo a plus que doublé.
Les entreprises ayant accepté de tester l'indemnisation kilométrique pour les trajets domicile-travail à vélo ont mis en place une indemnité de 25 centimes net pour l'employé par kilomètre parcouru, soit 40 à 43 centimes pour l'employeur en incluant les charges.
L'indemnité kilométrique vélo n'est en revanche pas cumulable avec l'indemnité de transports en commun. Un plafond a été fixé par la plupart des entreprises entre 30 et 55 euros nets par mois.
"Le nombre total d’employés utilisant plus ou moins régulièrement le vélo pour se rendre au travail est passé de 200 à 419" souligne le ministère de l'écologie dans un communiqué.
"4,6 % des salariés concernés (soit 380), ont adhéré au système proposé et ont perçu une indemnité kilométrique vélo, au moins une fois au cours des six mois d’expérimentation" précise le ministère, ajoutant que 39 salariés se déplaçant antérieurement soit à vélo, soit en transports collectifs, ont préféré garder leur indemnité de transports en commun.
Bénéfices sur la santé
Les employés ayant adhéré au système ont mis en avant l'enjeu financier et l'aspect positif sur la santé. "On note une division par 2 du nombre de personnes en situation d’insuffisance d’activité physique parmi les bénéficiaires de l’indemnité kilométrique vélo" explique le ministère.
Les cyclistes réguliers avant l’indemnité kilométrique vélo avaient un niveau de pratique régulier de l’ordre de 16 à 18 jours par mois : les nouveaux cyclistes prennent leur vélo pour venir au travail 11 jours par mois en moyenne.
Ces nouveaux cyclistes viennent essentiellement des transports en commun (54 %) et 19 % de la voiture particulière, pour beaucoup du covoiturage. L'impact sur les personnes utilisant seul leur véhicule particulier est faible : seulement 5 % ont adhéré au vélo. L'attractivité du réseau de transport en commun est également déterminant pour le choix du vélo.
