Dans une interview à l'Usine Nouvelle, la ministre de l'écologie Ségolène Royal affirme vouloir diminuer la part du nucléaire dans le mix énergétique français, mais déclare vouloir ouvrir de nouvelles centrales.
L'objectif inscrit dans la loi de transition énergétique est de diminuer la part du nucléaire de 75 % à 50 % à l'horizon 2025.
Ségolène Royal affirme qu'il sera atteint grâce à une montée en puissance des énergies renouvelables et des économies d'énergie.
Sur la fermeture prévue des centrales vieillissantes, la ministre de l'écologie affirme que "lorsque les deux réacteurs EPR de Flamanville dans la Manche vont ouvrir, deux autres devront fermer" et ce pas avant 2017. Ce sera en priorité la centrale de Fessenheim "puisqu'il n'y a pas d'autres propositions sur la table" déclare-t-elle.
Pas de limite législative à la durée de vie des centrales
La durée de vie des centrales nucléaires n'a pas été plafonnée à 40 ans dans le projet de loi de transition énergétique, comme le souhaitaient les écologistes. Un projet de grand carénage pour prolonger la durée de vie des centrales a été adopté par le conseil d'administration d'EDF.
"Il faut maintenant programmer les investissements de sécurité des réacteurs existants. Mais il faut aussi programmer la construction d’une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées" déclare Ségolène Royal à l'Usine Nouvelle.
"L’énergie nucléaire est un atout, même si demeurent des questions sur la gestion des déchets et l’approvisionnement en uranium" ajoute-t-elle.
Sur le retard de la France en matière d'énergies renouvelables et l'ancrage pro-nucléaire d'EDF, Ségolène Royal affirme que "c'est en train de changer". Elle invite EDF et GDF Suez à collaborer, notamment sur l'éolien offshore, et à investir dans les énergies renouvelables.
