La Commission européenne de Jean-Claude Juncker a annoncé ses intentions de retirer 83 textes du programme législatif de 2015. Parmi eux, des textes cruciaux sur l'économie circulaire, la gestion des déchets ou la qualité de l'air.
Les ONG, les députés écologistes et les ministres de l'environnement européens sont en colère.
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne et son vice-président, Frans Timmermans ont annoncé vouloir concentrer leurs actions sur la lutte contre le chômage et la relance de l'emploi dans les pays membres de l'Union. Mais ce, au détriment de la protection de l'environnement.
Des projets de directives et de règlements avec des objectifs environnementaux et sanitaires, datant de la commission Barroso, ont tout simplement été retirés.
Adieu qualité de l'air et économie circulaire
Le projet sur la qualité de l'air avait pour but de réviser la directive air de 1999, en mettant en place des seuils tolérés de polluants plus bas, notamment pour les particules fines PM 2,5 microns. Les ONG estiment que ce "paquet qualité de l'air" aurait pu sauver 58 000 vies chaque année.
Le projet sur l'économie circulaire visait entre autres le recyclage de 70 % de déchets ménagers et 80 % pour les emballages. Très créateur d'emploi, ce texte aurait également interdit de mettre en centre d'enfouissement des déchets biodégradables et recyclables".
Mais ils ne verront pas le jour. Ce "premier 'test' pour la nouvelle Commission Juncker (...) confirme le peu de cas qu'elle fait du développement durable et laisse craindre que cela ne soit que la première d'une série d'attaques à l'encontre des législations environnementales" privilégiant "les intérêts privés de la frange la plus libérale (...) au mépris du bien-être des citoyens" déclarent à l'unisson les associations environnementales.