La conférence sur le climat à Lima s'est clôturée sur un texte, qui ne fixe pas encore d'accord contraignant aux 195 pays participants pour lutter contre le changement climatique.
Les négociateurs et les politiques réunis à Lima pendant deux semaines d'intenses pourparlers,n'ont pas encore ratifié d'accord contraignant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L'objectif fixé par les Nations Unies et les experts du climat est de limiter le réchauffement climatique à 2°C d'ici la fin du siècle.
Pour ce faire, les pays doivent s'engager à diminuer de 40 à 70 % leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.
Financements et fracture Nord-Sud
Les écueils sur lesquels butent les pays sont toujours les mêmes. Les pays du sud demandent aux pays développés d'ajouter à leur "contribution nationale" de réduction de leurs émissions, un soutien financier et technique afin que les plus démunis puissent s'adapter au changement climatique.
Le montant de l'aide a été fixé à 100 milliards de dollars en 2020, mais les modalités et la répartition des financements sont encore flous.
La fracture entre le Nord et le Sud s'accentue encore, lorsque la Chine et l'Inde (respectivement 1er et 4ème émetteur de gaz à effet de serre) ne veulent pas diminuer leurs émissions, ce que contestent l'Europe et les Etats-Unis notamment.
La conférence de Lima a abouti à un texte qui servira de base pour finaliser les engagements des différents pays. Le chemin vers un accord ambitieux est encore long. Différentes étapes de négociations auront encore lieu tout au long de l'année 2015, avant le Sommet sur le Climat à Paris qui débutera fin novembre.
Les contributions de chaque pays devront inclure notamment la période d'engagement et l'année de référence de baisse des émissions, la méthodologie et, le plan d'actions, les différents secteurs qui réduiront leurs émissions.