Le ministère de l'écologie a publié la synthèse de la situation de l'environnement en France en 2014. Les français s'en préoccupent, mais la perception des questions environnementales varie au rythme de la situation du chômage.
Lorsque le chômage en France est important, la préoccupation économique prend le dessus sur les problématiques environnementales.
"Au début des années 2000, la baisse du chômage (8,3 % en moyenne annuelle entre 2001 et 2008) et la montée en puissance de la thématique environnementale dans l’espace public ont contribué à un progressif rééquilibrage entre ces deux enjeux" explique le rapport.
L'environnement a même devancé le chômage dans les préoccupations des français en 2008.
Mais l'explosion du chômage a relégué les préoccupations environnementales au second plan : entre 2008 et 2013, les préoccupations d'ordre économiques ont augmenté de 28 points, alors que les inquiétudes écologiques diminuaient de 11 points.
Les français ont-ils encore une perception antagoniste des enjeux économiques et environnementaux ? Il semble que oui.
En période de chômage, la protection de l'environnement est plus perçue comme une contrainte que comme une opportunité pour la compétitivité des entreprises. Même si les français déclarent à 77 % que l'environnement doit primer sur les impératifs de croissance économique. Un paradoxe, qui se retrouve dans les avis des français sur une fiscalité écologique.
"L'opinion publique reste divisée sur l’opportunité de mettre en œuvre une taxe "carbone" ou une contribution "énergie-climat" : une moitié des répondants juge une telle mesure souhaitable alors qu’une autre moitié s’y montre opposée" souligne l'étude.
