La Banque Mondiale tire la sonnette d'alarme dans un rapport sur les conséquences du réchauffement climatique. L'institution pointe l'aggravation de la situation des plus pauvres et la nécessité absolue de mettre en place des actions pour lutter contre le réchauffement de la planète.
Il faut impérativement que les chefs d'Etat et de gouvernements fixent des objectifs ambitieux lors des prochaines négociations sur le climat, souligne le rapport de la Banque Mondiale. La Conférence de Paris, qui se déroulera fin 2015 dans la capitale française, sera décisive.
"Le rapport qui paraît aujourd’hui confirme ce que les chercheurs n’ont cessé de répéter, à savoir que les émissions passées ont tracé une trajectoire inéluctable de réchauffement pour les deux prochaines décennies, qui va surtout affecter les populations les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. Nous ne pouvons pas continuer sur cette voie et laisser les émissions augmenter de manière incontrôlée" déclare Jim Yong Kim, Président du groupe de la Banque Mondiale.
Quatre régions sont étudiées par le rapport : Amérique latine, Asie centrale, Moyen-Orient et Afrique du Nord. Les phénomènes météorologiques extrêmes endommagent les zones côtières, les cultures et les réserves en eau potable. La montée du niveau des mers et des océans, la fréquence plus accrue des sécheresses, les tempêtes ou ouragans plus fréquents et plus violent aggravent la situation déjà très difficile des plus pauvres.
L'augmentation de près de 1,5°C par rapport à l'ère industrielle est inéluctable. Sans actions concertées afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, un réchauffement entre 2°C et 4°C d'ici 2100 est fortement envisageable.
La Banque Mondiale déclare investir dans les énergies renouvelables, les transports non polluants et notamment l'élaboration de politiques publiques favorables à une croissance propre. Elle veut aussi inciter le privé à investir dans les projets destinés à lutter contre le changement climatique.