L'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a publié les premiers résultats du programme national de biosurveillance pour le plomb, le mercure et le bisphénol A, chez la femme enceinte. Ces polluants sont encore omniprésents, mais en diminution.
Les premiers résultats du volet périnatal du programme français de biosurveillance, réalisé par l'InVS, montrent des expositions des femmes enceintes au plomb, au mercure et au bisphénol A en diminution, comparativement à celles observées dans des études précédentes et dans d’autres pays, notamment européens.
Ces polluants sont néanmoins omniprésents. Le plomb, métal lourd qui provoque le saturnisme, a été détecté dans l’ensemble des échantillons prélevés, avec une concentration moyenne de 8,30 µg/L, inférieure à celle mesurée dans des études antérieures.
98 % des femmes enceintes présentaient également des concentrations détectables de mercure, métal très toxique pour la santé et le développement (dans un échantillon de cheveux, avec une moyenne de 0,40 µg/g de cheveux). Ces niveaux, même s'ils ont baissé, restent supérieurs à ceux mesurés aux Etats-Unis.
Le Bisphénol A, perturbateur endocrinien désormais interdit dans les biberons et prochainement dans les revêtements d'emballages alimentaires, est retrouvé dans 90 % des urines des futures mamans, avec une concentration de 0,70 µg/L.
"De nouveaux résultats concernant l’exposition des femmes enceintes et de leur enfant in utero aux autres métaux, aux phtalates, aux pesticides et aux composés polybromés et perfluorés seront disponibles d’ici fin 2014. L’analyse des facteurs pouvant expliquer ces niveaux d’imprégnation (alimentation, expositions professionnelles et environnementales, mode de vie) sera disponible en 2015" explique l'InVS.