Ils étaient 20 millions au début du siècle dernier, ils sont 500 000 aujourd'hui. La survie de l'éléphant est menacée, mais leur braconnage et le commerce illégal de l'ivoire, eux, se portent bien.
Les douanes françaises saisissent en moyenne chaque année 400 pièces d'ivoire.
La semaine dernière, ce sont encore 25 kilos d'ivoire qui ont été saisies à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, dissimulés dans des pieds de tabourets.
Le trafic d'ivoire, alimentant principalement la Chine et la Thaïlande, est une organisation criminelle très violente.
Elle décime les éléphants, dont le nombre continue de chuter malgré l'interdiction du commerce de l'ivoire et des mesures de protection mises en place.
Un trafic international et lucratif
Les massacres d'éléphants ont lieu principalement en Ouganda, en Tanzanie et au Kenya, où les criminels sont prêts à tout, n'hésitant pas à tuer des gardes dédiés à la surveillance des Parcs, qui tentent comme ils le peuvent de lutter contre le braconnage.
"Des produits comme la corne de rhinocéros et la bile d'ours valent parfois plus que l'or ou la cocaïne, avec un retour sur investissement pouvant largement dépasser 1 000 pour cent. Rien d'étonnant, donc, à ce que les milices et autres groupes rebelles lourdement armés, les Shebab en Somalie ou l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) en Ouganda, tuent des animaux menacés d'extinction pour financer leurs atrocités" explique Céline Sissler-Bienvenu, Directrice France et Afrique francophone d'IFAW.
La réduction de la demande d'ivoire et le renforcement des moyens répressifs contre les trafiquants sont les clés de la sauvegarde des éléphants. Les Etats-Unis ont annoncé une récompense d'1 million de dollars pour tout renseignement qui permettait de démanteler le réseau de trafic d'ivoire Xaysavang, facilitant le commerce d'espèces sauvages entre l'Afrique et l'Asie.