Les députés ont voté la nuit dernière des mesures de restriction de l'épandage de pesticides aux alentours des lieux sensibles comme les écoles ou les crèches.
Des mesures ont été adoptées pour limiter l'impact de la pulvérisation de pesticides sur les populations les plus fragiles, évoluant dans les écoles, crèches, maison de retraite ou les centres hospitaliers.
Un compromis a été trouvé, constituant une "bonne base" selon le groupe écologiste.
Les agriculteurs devront respecter des horaires spécifiques pour l'épandage ainsi que des buses adaptées. La plantation de haies ou des mesures de protection physique devront être réalisées dès la construction d'un établissement accueillant un public fragile, dans une zone ou des pesticides sont susceptibles d'être utilisés.
Lorsque ces mesures ne sont pas mises en place, l'autorité administrative devra "déterminer une distance minimale adaptée en deçà de laquelle il est interdit d'utiliser ces produits à proximité de ces lieux".
Les pesticides, un fléau pour la santé
L'UMP, se faisant le porte-parole de la FNSEA, dénonce des mesures excessives et un procès de la chimie verte à charge.
Difficile de nier pourtant le danger que représente l'utilisation des pesticides pour la santé et la multitude de preuves existantes aujourd'hui. "Il ne se passe pas un mois sans qu'une étude ne montre le lien entre les pesticides et la santé humaine", rappelle le rapporteur du texte, le socialiste Germinal Peiro.
L'association Générations Futures rappelle que ce texte ne prévoit pas la protection de ce public fragile à son domicile. "Les 127 000 signatures à la pétition de Générations Futures et la mobilisation citoyenne montrent que le sujet n'est pas clos. Générations futures fera tout pour que le texte soit amélioré au Sénat" souligne son porte-parole François Veillerette.
