La ministre de l'écologie Ségolène Royal s'oppose à l'épandage aérien de pesticides et veut signer prochainement un arrêté interdisant définitivement cette pratique, qui bénéficie encore de beaucoup de dérogations.
Sur le papier, les autorisations d'épandages aériens de pesticides ne sont demandées qu'en dernier ressort, lorsque la topographie du terrain ne permet pas une pulvérisation terrestre et si le risque de perdre la récolte est fort.
Mais en réalité, l'épandage aérien de pesticides bénéficie très souvent de dérogations accordées par les préfets.
Cette pratique, très nocive pour la santé, la biodiversité, la qualité des eaux et les exploitations agricoles bio ou raisonnées notamment, devrait prochainement être interdite.
La ministre de l'écologie Ségolène Royal a annoncé qu'elle signerait avec la ministre des affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine et le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, un arrêté interdisant l’épandage aérien de pesticides pour l’ensemble des cultures qui pouvaient bénéficier d’une dérogation.
Sont concernés sans aucun délai les cultures de maïs doux, maïs pop-corn et bananes. Un délai de 18 mois sera accordé pour des cultures spécifiques de riz et de certains vignobles, pour lesquels il est nécessaire de trouver une alternative garantissant la sécurité des utilisateurs.