L'éclairage artificielle de nos villes, nos routes a un impact très négatif sur les espèces, dont le rythme jour-nuit est perturbé. Mais on sait peu de choses des effets de la pollution lumineuse sur les espèces et les milieux aquatiques.
L’Association nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN) et la Mission Economie de la Biodiversité (MEB) du groupe Caisse des Dépôts ont signé une convention de partenariat pour lancer une étude originale.
L'objectif de l'étude est de comprendre les impacts de la lumière sur les espèces, milieux et continuités écologiques aquatiques.
"A l’heure où les Régions et l’Etat se dotent ensemble de schémas de cohérence écologique et définissent leurs trames verte et bleue territoriales, nombre d’acteurs prêtent peu attention encore aux conséquences de la lumière artificielle sur les milieux et leur fragmentation par nos éclairages nocturnes. Schémas directeurs de la lumière, plans lumières, normes de l’éclairage, certains textes publics n’intègrent pas ou très peu encore les impacts de la lumière artificielle sur la biodiversité" expliquent l'ANPCEN et la MEB.
Disparition d'espèces
La pollution lumineuse est suspectée d'être responsable de la régression, voire de la disparition de certaines espèces. On estime que 150 insectes meurent chaque nuit sur chaque lampe d'éclairage public et routier, soit des dizaines de milliards d'insectes chaque année.
D'autres espèces sont perturbées par l'éclairage artificiel. Environ 2/3 des oiseaux migrateurs se déplacent la nuit. Ils utilisent notamment les étoiles pour s'orienter. Des modifications de comportements ont été observés à proximité de sources lumineuses, jusqu'à des chagements de trajectoire et des erreurs d'orientation.
L'étude lancée par la MEB et l'ANPCEN permettra de mieux prendre en compte la gestion de la lumière au sein des trames vertes et bleues et des continuités écologiques et d'apporter du conseil sur le sujet.
"Les collectivités et les maîtres d'ouvrage ont le choix, à qualité de service égal, d'installer des éclairages qui nuisent ou pas à la biodiversité. Nous souhaitons les aider à identifier et à mettre en œuvre les meilleures pratiques adaptées à leurs besoins et à leurs budgets d'éclairage" souligne Laurent Piermont, directeur de la MEB et du pôle Biodiversité au sein de la Caisse des Dépôts.
