A l'approche des élections municipales, Compas Etude publie un rapport sur la pauvreté dans les 100 plus grandes communes de France. Les taux de pauvreté varient de 7% à 45%, selon les villes, et peuvent varier au sein des quartiers d'une même ville.
Le taux de pauvreté pris en compte par l'étude de Compas est estimé à 60 % du revenu médian national, après impôts directs et prestations sociales : le seuil de pauvreté est fixé à 977 euros par mois (chiffre 2011).
Les villes regroupant le plus de pauvreté sont localisées partout en métropole et outre-mer. Roubaix arrive en tête avec 45 % d'habitants pauvres. Elle est suivie par trois villes de La Réunion, Saint-Pierre (44 %), Tampon (43 %) et Saint-Paul (39 %).
Les communes abritant le plus de personnes pauvres sont réparties aussi bien dans le sud de l'hexagone, comme Béziers (33 % de pauvreté), Perpignan (32 %), Avignon (30 %) ou Nîmes (29 %), que du Nord et l’Est comme Roubaix (45 %), Calais (30 %) ou Mulhouse (31%).
"Certaines métropoles importantes comme Marseille, Montpellier ou Lille figurent aussi parmi les territoires où le taux de pauvreté est le plus élevé. On trouve bien entendu des communes de la banlieue Nord de Paris (Aubervilliers, Pantin, Sarcelles, Epinay-sur-Seine…) où la pauvreté atteint ou dépasse le tiers de la population" rapporte Compas.
"Plusieurs facteurs expliquent ces hauts niveaux de pauvreté. L’emploi tout d’abord : le taux de pauvreté est le plus élevé là ou l’emploi manque le plus (...). Mais d’autres facteurs interviennent comme le type de peuplement des communes (et par exemple l’implantation de populations immigrées démunies), l’histoire des politiques locales de logement social et l’évolution des prix de l’immobilier ou l’existence d’un parc privé accessible à des catégories défavorisées" souligne Compas.
Seul l’Ouest de l'hexagone est moins représenté, et notamment l'ouest de Paris : 9 des 10 communes où le taux de pauvreté est le plus faible (entre 7 et 10 %) y sont situées. Les prix de l’immobilier locatif y sont très élevés et les politiques de logement social beaucoup moins développées qu’ailleurs.