L'inspection du travail a sommé EDF de mettre en conformité une machine ayant un rôle central dans le chantier de l'EPR à Flamanville. EDF reconnaît avoir reçu cette mise en demeure mais affirme que les travaux continuent.
Le chantier de l'EPR accumule les retards, les augmentations de budgets et les problèmes de conformité.
Dernier en date révélé par Médiapart, EDF est mis en demeure par le ministère du travail.
En cause, une machine de levage ressemblant à une immense grue et se déplaçant sur des chariots. Elle ne disposant pas de système d'arrêt d'urgence, de dispositif limitant les charges soulevées et d'accès de secours aux extrémités du pont notamment.
Ces dysfonctionnements induisent des "risques pour les salariés amenés à intervenir lors de ces opérations de levage notamment risques de chutes, de collision et d’accrochages de charges, d’écrasement du personnel ou de heurt des salariés lors des manutentions" explique le rapport du ministère du travail.
"Ces risques sont d’autant plus importants qu’il s’agit, dans le cas présent, de charges importantes, jusqu’à 560 tonnes selon le maître d’ouvrage, qui seront manutentionnées par différents organes d’une même machine commandés par des salariés d’entreprises différentes dont certaines étrangères, nécessitant de communiquer dans une langue commune d’opérations" ajoute-t-il.
EDF confirme avoir reçu cette mise en demeure et dispose de 6 mois pour mettre cette machine aux normes. Le géant du nucléaire a déclaré à l'AFP que le chantier se poursuivait.
