Chaque année l'association Les Amis de la Terre décernent à des entreprises le prix Pinocchio du développement durable. Veolia, Areva et Auchan arrivent en tête des votes.
Les prix Pinocchio du développement durable dénoncent les activités des multinationales allant à l'encontre de leur responsabilité sociale et environnementale.
"Ces prix sont un moyen de faire entendre la voix de celles et ceux qui partout dans le monde souffrent des impacts négatifs des activités des multinationales et luttent pour le respect de leurs droits. Il est temps d’agir et de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les multinationales qui refusent d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis des populations" explique Fanny Gallois de Peuples Solidaires-Action Aid France.
Areva remporte le prix "Plus vert que vert" avec 59 % des votes. Le géant du nucléaire a ouvert Urêka, un musée vantant les mines d'uranium "sans aucun complexe par rapport aux graves impacts sociaux et environnementaux que continuent d'avoir ses mines d'extraction d'uranium dans le monde entier, notamment au Niger et peut-être bientôt sur le territoire des Inuits".
Dans la catégorie "Mains sales poches pleines", Auchan gagne avec 50 % des voix. Le géant de la grande distribution refuse notamment d'indemniser les victimes de l'effondrement des usines textiles au Bangladesh, où 133 ouvriers ont perdu la vie. Auchan reconnaît qu'une partie de sa production y était sous-traitée mais s'en déclare victime.
Veolia, avec 39 % des votes, se voit décerner le prix "Une pour tous, tous pour moi". Des projets opaques de privatisation de l'eau en Inde lui valent ce prix. "Alors que la multinationale se présente en héros apportant l'eau aux pauvres, sur le terrain, les échos sont bien différents : augmentation des tarifs, opacité des contrats de partenariat public-privé, retard des travaux, conflits avec les villageois et les élus locaux. Si Veolia semble réussir à retirer des profits de ces projets, l'eau, quand elle arrive jusqu'aux populations, est toujours livrée en camion-citerne..." explique l'association Les Amis de la Terre.
