Le Comité économique et social européen (CESE) a voté un avis pour lutter contre l'obsolescence programmée des produits industriels. Un premier pas pour stopper ce scandaleux procédé qui rend les produits moins durables et pousse à la surconsommation.
Interdire les industriels de programmer les appareils pour qu'ils s'arrêtent de fonctionner au bout d'un certain nombre d'utilisation. Tel est l'objectif de l'avis du Comité économique et social européen (CESE).
La lutte contre l'obsolescence programmée est un enjeu obligatoire de développement durable, de protection des consommateurs et de l'économie circulaire.
L'obsolescence programmée consiste au remplacement systématique des produits, dans les deux ou trois ans qui suivent leur achat, peu après l'expiration de leur garantie.
Leur remplacement implique la consommation supplémentaire de ressources naturelles, d'énergie, des émissions de gaz à effet de serre, de la pollution et de nombreux déchets qui auraient pu être évités.
Ce modèle de production non-durable n'est pas non plus efficace d'un point de vue économique et social. "La plupart de ces produits sont fabriqués en dehors de l'Europe, par des travailleurs sous-payés" souligne M. Haber, membre de la Commission consultative du CESE sur l'évolution industrielle.
"Le CESE souhaiterait voir une interdiction totale des produits intégrant des défauts visant à mettre fin à la vie du produit" ajoute M. Libaert, rapporteur d'opinion et membre du CESE.
Parmi les mesures votées par le CESE, un soutien massif à la filière réparation, un encouragement aux démarches de normalisation portant sur les durées d’utilisation, un étiquetage de la durée de vie des produits et notamment la création d’un Observatoire européen de l’obsolescence programmée.
