Accessibilité Aller au contenu Le trafic d'espèces sauvages, une criminalité organisée et violente

Le trafic d'espèces sauvages, une criminalité organisée et violente

Publiée le 13 septembre 2013 à 07:15 dans Actualité de la biodiversité

Un rapport publié par le Fond international pour la protection des animaux (IFAW) dénonce l'impact du trafic d'espèces sauvages sur la sécurité internationale. Un trafic qui aurait déjà fait plus de 1000 morts parmi les éco-gardes chargés de la protection des animaux sauvages.

Trafic d'espèces sauvages

Le rapport "La nature du crime: répercussions du commerce illicite d'espèces sauvages sur la sécurité mondiale" dénonce les conséquences de l'intensification des pratiques de braconnage sur la sécurité à l'échelle mondiale.

Le braconnage d'espèces sauvages et menacées est organisé comme une activité criminelle, avec des répercussions graves sur la sécurité des gardes en charge de la protection des animaux, mais aussi sur les populations locales et des régions entières.

"C'est le caractère peu risqué et très rentable du trafic d'espèces sauvages qui incite les criminels à s'y livrer, d'autant que les peines encourues sont peu dissuasives" explique Céline Sissler-Bienvenu, Directrice France et Afrique francophone d'IFAW.

"Des produits comme la corne de rhinocéros et la bile d'ours valent parfois plus que l'or ou la cocaïne, avec un retour sur investissement pouvant largement dépasser 1 000 pour cent. Rien d'étonnant, donc, à ce que les milices et autres groupes rebelles lourdement armés, les Shebab en Somalie ou l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) en Ouganda, tuent des animaux menacés d'extinction pour financer leurs atrocités" souligne-t-elle.

Un commerce très lucratif

Le commerce mondial d'espèces sauvages et le braconnage représentent en valeur entre 18 et 26 milliards d'euros, soit la quatrième activité illégale la plus importante du monde après le trafic de stupéfiants, la contrefaçon et le trafic d'êtres humains.

IFAW réclame des mesures internationales pour lutter contre ce trafic, car de gros efforts restent à faire : lois inadaptées, manque de mesures répressives, émergence de marchés en ligne, apparition d'un commerce légal d'espèces sauvages...

L'association de protection des espèces sauvages est associée avec INTERPOL pour collaborer sur de nombreux projets, "notamment l'année dernière, lors de la plus grande opération de lutte contre le trafic d'ivoire jamais menée à l'échelle internationale qui a abouti à 214 arrestations et à la saisie de deux tonnes d'ivoire, de 20 kg de corne de rhinocéros et de 30 armes à feu" déclare IFAW.

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