L'habitacle des voitures concentre les pollutions. Une étude réalisée par le laboratoire d'hygiène de la Ville de Paris pour Midas a conclu que de nombreuses substances chimiques sont diffusées par les revêtements intérieurs des voitures, venant s'ajouter aux gaz polluants s'introduisant par la ventilation.
La pollution de l'air à l'intérieur des bâtiments est un problème de santé publique important : il est plus pollué que l'air extérieur.
L'habitacle des voitures est encore plus nocif en termes de pollution de l'air. Des mesures réalisées dans une centaine de véhicules ont révélé de fortes émissions de Composés Organiques Volatils (COV), dont 41 % d'entre eux dépassaient la valeur cible.
Les COV sont des substances présentes partout dans les produits du quotidien : colles, matières plastiques, vernis... Ils peuvent avoir des effets directs et nocifs sur la santé, allant de la simple gêne olfactive aux effets cancérigènes.
23 % des voitures contrôlées dépassaient le seuil limite pour le formaldéhyde, puissant irritant des voies respiratoires et des yeux.
Passer quotidiennement du temps dans une voiture peut s'avérer un facteur aggravant pour l'asthme, les allergies, ou les maladies cardiovasculaires, notamment pour les usagers les plus fragiles, comme les enfants, les personnes âgées ou les femmes enceintes.
Pour limiter les effets de ces polluants, il est nécessaire d'aérer les voitures constamment et de les aspirer régulièrement.
Les constructeurs automobiles doivent s'assurer que l'ensemble des pièces de l'habitacle des véhicules ne dépassent pas les limites autorisées en émissions de polluants : au moins 41 % d'entre eux ne le font pas pour le moment.
