Un printemps froid et pluvieux, des orages de grêle dévastateurs en été, les vignobles français ont énormément souffert de la météo de 2013. Le millésime 2013 ne sera pas bon et les viticulteurs sont inquiets.
Le réchauffement climatique et ses modifications météorologiques inquiète depuis longtemps la profession viticole.
Selon une étude récente publiée dans la revue scientifique américaine PNAS, les terres favorables à la culture de la vigne diminueraient de 68 % en Europe méditerranéenne.
A court terme, le réchauffement climatique est positif pour la viticulture, notamment dans les régions où le climat n’est pas idéal pour le raisin. Mais à long terme, il faudra remonter bien plus au nord pour trouver des régions viticoles. Une hausse de 1,5°C à 2 °C redessinerait complètement la carte des vignobles dans le monde.
D’après une étude de l’Institut Français de la Vigne et du Vin, une hausse de 1 degré des températures correspondrait à un déplacement des régions viticoles de près de 160 km vers le Nord.
Les viticulteurs et les chercheurs sont déjà à pied d'oeuvre pour trouver des solutions afin de s'adapter aux étés plus chauds et aux hivers et printemps particulièrement humides. Des effets potentiellement négatifs sur la qualité et la typicité des vins sont à attendre, selon le rapport sur le climat de l'Onerc et la Direction Générale de l’Energie et du Climat.
Mauvais cru 2013
Après une année 2012 pluvieuse marquée par les mauvais rendements, l'année 2013 a été caractérisée par un printemps froid et pluvieux. De mauvaises conditions météo pour la floraison du raisin, auxquelles se sont ajoutés de terribles orages de grêle cet été qui ont détruit des hectares de vignes.
La région Bourgogne, notamment l'appellation Côte de Beaune, a vu environ 40 % du vignoble détruit par la grêle. Dans le Bordelais, ce sont 7000 hectares qui ont été perdus, dans le centre et le Rhône, Vouvray et Beaujolais ont vont une centaine d'hectares hachés par les grêlons gros comme des balles de golf.
Le ministre de l'agriculture a annoncé des aides sur les dégâts de fonds, comme la prise en charge des cotisations sociales ou le dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, mais par sur la perte de raisins, car des assurances existent en la matière. Des assurances sur lesquelles de nombreux vignerons ont fait l'impasse, car trop chères et pas assez rentables selon eux.
