Les pesticides sont omniprésents dans notre alimentation quotidienne, mais ce sont des pesticides interdits, polluants persistants organiques, qui ont été retrouvés dans des fraises cultivées en France et en Espagne.
L'endosulfan et le carbosulfan, sont des pesticides interdits depuis plusieurs années, particulièrement nocifs pour la santé et l'environnement car ils sont des polluants persistants organiques et des perturbateurs endocriniens (PE).
L'association Générations Futures a fait analyser 49 échantillons de fraises en provenance d'Espagne et de France, dans des magasins de Picardie et de Haute-Normandie. 2 de ces échantillons contenait du carbosulfan, 2 autres de l'endosulfan.
Près de 92 % des fraises analysées contiennent des résidus de pesticides, et 70 % des pesticides, considérés comme des perturbateurs du système hormonal. Les perturbateurs endocriniens (PE) ont des répercussions sur le système endocrinien avec des effets sur le développement, la croissance, la circulation sanguine, la reproduction, la fonction sexuelle, le comportement, l'humeur, le sommeil.
Au total, 37 molécules différentes dont 8 PE différents ont été retrouvés.
3 autres échantillons français contenaient des pesticides autorisés, mais pas sur la fraise. Même situation pour 2 échantillons espagnols.
"Nous alertons nos dirigeants sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et fortes pour réduire l’exposition des populations aux pesticides perturbateur endocriniens et d’adopter une stratégie nationale sur les PE ambitieuse" a déclaré François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
"De plus, la présence de pesticides interdits en Europe ou sur la culture de la fraise dans plus de 18% des échantillons testés est proprement inacceptable. Là encore, nous attendons une action forte du Gouvernement qui doit faire rapidement cesser cette situation, sur cette culture et sur toutes les autres" ajoute-t-il, soupçonnant un trafic de produits interdits. La répression des fraudes va être saisie.