Eco-emballage publie son rapport et déplore la stagnation du taux de recyclage des déchets ménagers en France, malgré une augmentation des soutiens aux collectivités.
Il y a quand même une bonne nouvelle en matière de déchets en France. Les entreprises ont fait des efforts pour réduire leurs emballages.
Moins de 100 000 tonnes d'emballages ont été mis sur le marché entre 2007 et 2012. L'objectif fixé par le Grenelle de l'environnement en termes de réduction d'emballages est atteint.
"Le secteur des boissons, comprenant les eaux mais aussi les vins & spiritueux a largement contribué à l’atteinte de cet objectif puisqu’il totalise 77 % des efforts de réduction. Pour les matériaux, ce sont le plastique (44 %) et le verre (39 %) qui enregistrent les plus fortes baisses" explique Eco-emballages.
En revanche, le taux de recyclage des déchets progresse peu. Eco-emballage déplore cette stagnation malgré le soutien aux collectivités locales, dont les coûts de service et collecte et de tri sont financés à 75 % par l'organisme, à hauteur de 549 millions d'euros en 2012.
"Sur 1,1 millions de tonnes de plastiques mises sur le marché chaque année, seules 230 000 tonnes sont recyclées, soit un taux de recyclage de 46 % sur les bouteilles et flacons et 22 % sur l’ensemble" explique Eco-Emballage, ajoutant que depuis 10 ans, le taux de recyclage ne progresse que d'1 % par an.
Pour améliorer cette situation, Eco-emballage veut coopérer plus localement avec tous les acteurs du tri, pour réduire les disparités : les urbains trient 30 kg de déchets/an/habitant, contre 54 pour les ruraux, alors que la population urbaine croît plus rapidement et consomme davantage.
"De fortes disparités peuvent être observées entre collectivités : le département du Jura affiche pour exemple de très bonnes performances avec plus de 63 kg/an/habitant, lorsque certaines villes plafonnent à 15 kg/an/habitant" souligne Eco-emballages.