La ministre de l'écologie Delphine Batho a été limogée pour avoir qualifié de "mauvais" le budget du ministère de l'écologie, amputé de 7 %. Elle passe le témoin au député PS Philippe Martin, opposant aux OGM et défenseur de l'agriculture biologique.
Le couperet est tombé rapidement hier. Delphine Batho a été débarquée du ministère de l'écologie pour avoir critiqué le budget du gouvernement et avoir refusé de retirer ses propos.
Une position très ferme du président François Hollande et du premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui "n'a rien à voir avec l'écologie" selon l'entourage du président, mais qui démontre le refus "de porter atteinte à la ligne politique du gouvernement".
Ce limogeage au ministère de l'écologie intervient après celui de Nicole Bricq, restée en poste un petit mois au début du quinquennat de François Hollande et débarquée pour s'être farouchement opposée aux forages du groupe Shell en Guyane et aux menaces qu'ils font peser sur l'environnement.
Ce nouveau changement de ministre, quand bien même soit-il pour défendre la ligne budgétaire du gouvernement, relance la question de la place de l'écologie et du développement durable dans la politique gouvernementale.
Philippe Martin sera le troisième ministre de l'écologie en un peu plus d'une année. Député et président du Conseil Général du Gers, il connaît les dossiers des territoires ruraux, et prône une agriculture raisonnée, sans OGM. Il est également opposé aux gaz de schiste. Mais son rapport sur la sécurisation en eau pour l'agriculture suscite des controverses, car il ne défend pas une grande sobriété dans l'irrigation.