Selon une enquête de l'INSEE, le nombre de personnes sans-domicile fixe a augmenté de 50 % depuis 2001. 141 500 personnes étaient sans-domicile fixe en France métropolitaine en 2012, dont 30 000 enfants.
Pauvreté, drames personnels, perte d'emploi, crise du logement, loyers trop élevés,... Les personnes sans-domicile fixe sont de plus en plus nombreuses en France, les femmes et les enfants ne sont pas épargnés.
Les dispositifs actuellement existants pour l'hébergement d'urgence ne sont pas suffisants et ne répondent pas tous aux besoins des personnes sans logement.
La moitié des sans-abri (48 %) n’ont pas souhaité se rendre dans un centre d’hébergement la veille de l’enquête de l'INSEE : en cause le manque d’hygiène (29 %) et l’insécurité (26 %). Les autres sans-abri ont été refusés par manque de place (14 %) ou n’ont pas pu s’y rendre pour d’autres raisons (arrivés trop tard, animaux domestiques interdits dans le centre...)
141 500 personnes sans-domicile fixe
L'enquête de l'INSEE a recensé le nombre de sans-domicile fixe en France, dans les centres d'hébergement ou de restauration des agglomérations de 20 000 habitants et plus.
103 000 adultes ont utilisé au moins une fois ces services début 2012, dont 81 000 adultes, sans domicile. "Ils étaient accompagnés de 30 000 enfants" déclare l'INSEE, qui recense également 8 000 sans-domiciles des communes rurales et des petites agglomérations et 22 500 personnes en centres d’accueil pour demandeurs d’asile.
47 % des sans-domiciles sont de nationalité française, 18 % sont des étrangers non francophones, 35 % sont des étrangers francophones selon l'INSEE. Près de deux sans-domiciles sur cinq sont des femmes. Elles bénéficient d'un hébergement plus stable (en logement associatif ou à l'hôtel) que les hommes seuls. Ces derniers sont plus nombreux dans les hébergements collectifs qu'ils doivent quitter le matin, ou sont sans-abri.
Un quart des sans-domiciles ont un travail régulier ou un "petit boulot", contre 53 % en population générale ; 47 % étaient au chômage et 28 % inactifs. "La possibilité de travailler varie selon la stabilité des conditions d’hébergement : 5 % des personnes sans abri ou des sans-domicile hébergés dans un centre qu’il faut quitter le matin travaillent, contre 45 % de ceux qui sont hébergés dans un logement" explique l'INSEE.