Les émotions, ça creuse mais ce n'est pas bon pour la ligne. Les personnes qui ont tendance à manger "sous le coup de l'émotion" ont plus de chance d'être en surpoids que les autres. Les femmes sont encore plus concernées que les hommes par cette "émotionalité alimentaire".
Les facteurs psychologiques et émotionnels ont une influence sur le surpoids. Une étude confirme le lien entre le fait de manger sous le coup de l'émotion et le surpoids ou l'obésite.
La chercheuse de l'Université Paris 13 Sandrine Peneau (participant à NutriNet-Santé, l'étude nationale sur les habitudes alimentaires des français) a interrogé plus de 35 600 internautes participants à l'étude.
52 % des femmes ont tendance à manger sous le coup de l'émotion, contre 20 % des hommes.
Les personnes effectuant un régime ont plus tendance à cette "émotionalité alimentaire". 71 % des personnes au régime, 58 % des personnes ayant fait un régime dans le passé contre 35 % des personnes n'ayant jamais fait de régime, mangent sous le coup de l'émotion.
Les personnes ayant tendance à manger lorsqu'elles sont stressées, déprimées, nerveuses, ont plus tendance au surpoids et à l'obésité. "Parmi les femmes qui n'ont jamais fait de régime, celles qui ont une forte émotionalité alimentaire ont cinq fois plus de risque d'être en surpoids en comparaison de celles qui ne mangent jamais sous le coup de l'émotion" a déclaré à l'AFP Sandrine Péneau.
Chez les hommes, cette tendance s'observe aussi, mais dans une moindre mesure. Le risque d'être en surpoids est 2 fois plus élevé chez les hommes déclarant manger souvent sous le coup de l'émotion par rapport à ceux affirmant que ce n'est jamais le cas.