Des recherches sur les effets biologiques des champs électromagnétiques émis par les antennes-relais sont menées par l'INERIS et l'Université Picardie Jules Verne. La régulation thermique, le comportement alimentaire et le sommeil des rats sont impactés par les radiofréquences.
Les effets des radiofréquences sur le sommeil, l'alimentation et la régulation thermique sont encore mal connus, notamment pour les personnes "électro-sensibles".
L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) et l'Université de Picardie Jules Verne (UPJV) mènent des études sur les effets biologiques de ces champs électromagnétiques de type antenne-relais.
Les effets d’une exposition aux radiofréquences sur les fonctions de l’équilibre énergétique du jeune rat ont été étudiés, à travers le sommeil, la régulation thermique et la prise alimentaire. Le niveau d’exposition simulé des rats correspond à celui rencontré à proximité des antennes-relais.
"Les premières conclusions montrent des effets biologiques à long terme des radiofréquences simultanés sur la régulation thermique, le comportement alimentaire et le sommeil. Ces effets, qui apparaissent notamment quand la température ambiante augmente, induisent chez les animaux exposés un maintien de la vasoconstriction périphérique. Ce phénomène a pour conséquence de déclencher chez l’animal des processus d’économie d’énergie, comme s’il avait des besoins énergétiques accrus. Des études complémentaires seraient nécessaires pour vérifier si ces mécanismes d’économie d’énergie ont un impact sur la santé" déclarent l'INERIS et l'UPJV dans un communiqué.
L'étude a démontré que les rats exposés ont une thermosensibilité au froid, une sensation de froid dont on ne sait pas encore si elle est transposable chez l'homme. Une prise alimentaire plus importante est également constatée, ainsi qu'un fractionnement du sommeil paradoxal. Concernant ce phénomène, l’impact de cet effet sur la santé est encore mal connu, "mais on peut supposer, en l’état actuel des connaissances scientifiques, qu’il peut être à l’origine de difficultés de mémorisation et de troubles de l’humeur" expliquent les scientifiques.