Le décès de 4 femmes utilisant Diane 35, un traitement contre l'acné utilisé comme contraceptif, a tiré la sonnette d'alarme sur les risques des pilules de 3ème et 4ème génération. Leur vente a chuté brutalement depuis fin 2012.
Un mot d'ordre des autorités sanitaires : prescrire des pilules contraceptives de première et deuxième génération et limiter celles de 3ème et 4ème génération, tout en avertissant les femmes de leurs risques.
L'alerte lancée sur Diane 35, traitement anti-acnéique prescrit comme pilule, a été rapidement entendue. La prise de Diane 35 multiplierait par 4 les risques de phlébite et d'embolie pulmonaire : 113 cas et 4 décès ont été recensés en France.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a engagé une procédure pour suspendre Diane 35 : elle ne sera plus prescrite à partir de fin avril et retirée de la vente le 21 mai prochain.
Les ventes de pilule de 3ème et 4ème génération ont reculé de 25 % depuis fin 2012. Une baisse globale de la prise de pilule, toutes pilules confondues, atteint 3,5 %, concernant environ 150 000 femmes.
Désormais, la prescription de pilules de 3ème et 4ème générations sera beaucoup plus encadrée : la ministre de la santé Marisol Touraine a demandé à l'ANSM de définir des conditions strictes de prescription pour les médecins.
Les professionnels de santé ne veulent pas qu'une psychose sur les effets secondaires des pilules s'installe. Elle aurait des effets très néfastes, notamment sur le risque d'augmentation des Interruptions Volontaires de Grossesse (IVG) par refus de la contraception. Le cas avait été constaté en Angleterre dans les années 1990, où les IVG avaient augmenté suite à une polémique sur les pilules de 3ème génération.
Pour toute information sur les pilules contraceptives, un numéro vert est mis à disposition par le ministère de la santé : 0 800 636 636.
