Accessibilité Aller au contenu 65 % des artisans auraient été exposés à l'amiante

Amiante : les artisans ont été fortement exposés

Publiée le 25 février 2013 à 06:49 dans Actualité de la santé

L'institut de Veille Sanitaire (InVS) et le Régime Social des Indépendants (RSI) publient un rapport sur les artisans exposés à l'amiante pendant leur carrière professionnelle. 65 % des hommes y auraient été exposés au moins une fois.

Exposition amiante

L'amiante n'a été interdite en France qu'en 1997. Dans les années 1970, 150 000 tonnes d'amiante ont été utilisées chaque année, exposant des milliers de personnes à cette substance cancérigène.

"En France, l’amiante est la première cause de cancers d’origine professionnelle (cancer du poumon, mésothéliome)" rappelle l'InVS. 700 à 850 nouveaux cas de mésothéliome liés à une exposition à l'amiante sont dépistés chaque année.

Le programme "épidémiologie et surveillance des professions indépendantes" (ESPrl), mis en place par l'InVS et le RSI, permet d'estimer l'exposition à l'amiante des travailleurs français, selon le secteur professionnel. L'étude estime que 65 % des hommes ont été exposés au moins une fois à l’amiante durant leur carrière. Ce taux est plus élevé parmi ceux qui ont exercé au moins un emploi dans le secteur de la construction, atteignant 74 %.

"Ces prévalences s’élèvent à 57 % dans le commerce et la réparation automobile, puis à 30 % dans l’industrie manufacturière, 17 % dans le secteur des transports et à 3 % dans les services collectifs, sociaux et personnels" précise l'étude.

Une méconnaissance de l'exposition à l'amiante par les professionnels interrogés a été soulignée par l'étude. A la question "Pensez-vous avoir été exposé aux poussières d’amiante ?" 37 % des hommes et 60 % des femmes pensaient ne jamais avoir été exposés ou ne répondaient pas à la question.

"Le programme ESPrI a contribué à réduire les inégalités en favorisant le suivi médical et l’accès au Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva) à une population qui ne bénéficie pas d’un suivi spécifique des risques professionnels (les artisans)" explique l'InVS.

Partagez cette actualité

Thématiques

Suivez-nous