Les émissions de CO2 des véhicules vendus par les constructeurs ont sensiblement diminué, sous le poids de la réglementation européenne. Mais la réalité semble moins flatteuse : les tests seraient faussés par les constructeurs, déclarant des émissions de CO2 plus faibles qu'en réalité.
Les constructeurs automobiles sont sommés depuis plusieurs années par la Commission Européenne de réduire les émissions de CO2 de leurs véhicules afin de lutter contre le réchauffement climatique.
Les résultats déclarés sont très encourageants puisqu'une réduction moyenne de 28,6 grammes de CO2 par kilomètre a été enregistrée entre 2010 et 2012. Les constructeurs automobiles ont réellement fait des efforts. Mais une partie de cette diminution ne peut pas être attribuée à la mise en oeuvre de technologies de diminution des émissions de CO2, selon un rapport commandé par la Commission européenne.
Les constructeurs s'arrangeraient avec les protocoles de mesures des émissions de CO2, comportant de nombreuses failles de procédures, pour verdir leurs véhicules. "L'étude a identifié un certain nombre de flexibilités potentielles admissible dans la procédure d'homologation, dont l'utilisation peut contribuer à une réduction des émissions de CO2" conclut le rapport, estimant le potentiel de réduction des émissions de CO2 entre 2002 et 2010, grâce à l'utilisation de ces "flexibilités", d'environ 11 %.
Un maquillage qui évite aux constructeurs des amendes infligées en cas de non-respect des seuils d'émissions de CO2 fixés par Bruxelles. Ces pratiques représentent une tromperie pour le citoyen européen, dont le véhicule consomme plus de carburant et émet plus de CO2 que sur le papier.
Ces petits arrangements des constructeurs ne représentent pas une bonne nouvelle pour la politique de lutte contre le réchauffement climatique. Les décisions de la Commission européenne pour changer les procédures d'homologation sont attendues.