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Abeilles : l'EFSA confirme la dangerosité de 3 pesticides

Publiée le 17 janvier 2013 à 09:10 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

L'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a confirmé le danger létal pour les abeilles de 3 molécules présentes dans les pesticides. En 15 ans, la mortalité des colonies d'abeilles est passée de 5 % à 30 %.

Abeille en train de butiner

La Commission européenne avait demandé à l'EFSA une évaluation des risques liés à l'utilisation de pesticides néonicotinoïdes (agissant sur le système nerveux central des insectes, ndlr), sur la survie et le développement des colonies d'abeilles.

L'étude a confirmé la dangerosité pour les abeilles de la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame, utilisés comme traitement des semences ou sous forme de granules.

Pour les 3 substances, l'exposition au pollen et au nectar, à la poussière et à la guttation ont été étudiées. "Des risques aigus ont été identifiés pour l’utilisation de la clothianidine et de l’imidaclopride sur certaines cultures qui attirent les abeilles" déclare l'EFSA, concernant l'exposition au pollen et au nectar.

Concernant l'exposition à la guttation (apparition de gouttellettes d'eau aux extrémités ou aux bords des feuilles, ndlr), la seule évaluation des risques ayant pu être finalisée concerne le maïs traité avec du thiaméthoxame. "Dans ce cas, les études sur le terrain démontrent un effet aigu sur les abeilles exposées à la substance par la voie de la guttation" conclut l'EFSA.

Les géants Bayer et Syngenta, producteurs de ces pesticides, devront réagir à ces conclusions avant le 25 janvier, selon l'EFSA.

"L’avis de l’EFSA sur ces 3 néonicotinoïdes pointe clairement la complaisance de la Commission européenne vis-à-vis des producteurs de pesticides" déclare François Veillerette, porte-parole de l'association Générations Futures.

"En effet, comment expliquer autrement les manques de données considérables mis en évidence dans ces dossiers qui ont pourtant servi de base à l’homologation de ces insecticides. Aujourd’hui il n’y a qu’une seule attitude possible : le retrait immédiat du marché de ces néonicotinoïdes afin de préserver, enfin, nos abeilles et les autres pollinisateurs" ajoute-t-il.

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