14,1 % de la population française, soit 8,62 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 964 euros par mois. Les jeunes, les enfants et les personnes âgées sont les plus touchées.
La pauvreté gagne du terrain et touche toujours plus de français. 1 enfant sur 5 est en situation de pauvreté en France : 2 665 000 enfants vivent dans des familles dont les revenus globaux sont inférieurs au seuil de pauvreté.
Aux situations de pauvreté s'ajoute le mal-logement : 3,6 millions de personnes sont mal logées, 5 millions vivent en situation de fragilité de logement (loyers impayés...), 685 000 personnes sont sans-domicile et 133 000 vivent dans la rue.
Le revenu de solidarité active (RSA), destiné aux personnes sans ressources, s'élève à 475 euros pour une personne seule, 418 euros pour une personne hébergée et 598 euros pour un couple sans enfants. Le dispositif du "RSA activité" permet également un petit complément de revenu pour les travailleurs pauvres.
35 % des personnes ayant droit au "RSA socle" et 68 % des personnes au "RSA activité" ne le demandent pas. Une méconnaissance du RSA est à l'origine de cette faible demande. 11 % des personnes ne touchant pas le RSA, déclarent ne pas connaître l'existence du RSA activité. 54 % d'entre eux le connaissent mais ne le touchent pas. Beaucoup de travailleurs précaires pensent que le RSA est destiné aux sans-emplois. La complexité du dispositif, la honte, l'impression de pouvoir "se débrouiller" sont aussi des raisons invoquées par les non-recourants.
Les montants du RSA socle sont jugés trop faibles : impossible de vivre, encore moins de se loger avec 475 euros par mois. Dans le plan de lutte contre la pauvreté présenté aujourd'hui par le gouvernement, une revalorisation du RSA devrait être annoncée par le premier ministre.