Le Sommet de l'ONU sur le réchauffement climatique qui vient de s'achever à Doha (Qatar) s'est conclu sur un accord a minima. Seuls l'Europe et une quinzaine de pays se sont engagés à prolonger le Protocole de Kyoto.
Un accord international et juridiquement contraignant pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre est encore loin.
Le Sommet de Doha s'est conclu sur un accord à l'arraché, adopté après l'intervention de la présidence qatarie, lassée de voir les négociations s'embourber depuis plusieurs jours.
Le Protocole de Kyoto 2 a été prolongé jusqu'en 2020, mais n'engage que les pays membres de l'Union Européenne et une quinzaine de pays industrialisés, soit environ 15 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Un accord ambitieux pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C a été reporté en 2015. Accord dont la portée semble d'ores et déjà bien limitée, de nombreux pays particulièrement émetteurs de gaz à effet de serre ayant jeté l'éponge, à l'image du Japon, de la Russie, du Canada ou encore de la Nouvelle-Zélande. Les Etats-Unis ont quant à eux toujours refusé de ratifier le Protocole de Kyoto.
"Certaines puissances n’ont pas du tout la volonté de remettre en cause leurs modèles de développement alors que ce sont ces modèles qui conduisent la planète à sa perte. La difficulté principale est de les convaincre que la lutte contre le réchauffement climatique peut être synonyme de croissance économique" déclarait au quotidien Le Parisien la ministre de l'écologie Delphine Batho.
Les grands oubliés sont surtout les pays les plus pauvres subissant de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Une aide de 100 milliards de dollars est censée leur être versée pour les aider à lutter contre les catastrophes engendrées par l'augmentation des températures. Mais sur ce point, aucune résolution n'a été trouvée.
