Hier lundi 26 novembre s'est ouvert à Doha au Qatar COP18, la 18ème conférence des états signataires de la convention internationale sur le changement climatique (COP). 193 états se réunissent pour lutter contre le changement climatique. Mais concrètement ?
Les conférences sur la lutte contre le changement climatique se suivent et... se ressemblent. Après le cuisant échec du Sommet de Copenhague en 2009, où aucun accord contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre n'a été ratifié, la 17ème COP à Durban en 2011 a ravivé un faible espoir, avec la reconduction du protocole de Kyoto pour une seconde période.
La deuxième période du protocole de Kyoto débutera en 2013 (pour une durée de 5 ou 8 ans), avec des engagements quantifiés des pays développés pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Tous les états sont désormais concernés par la lutte contre le changement climatique, alors que seuls les pays développés étaient sommés de s'impliquer auparavant. Un accord international de réduction des émissions de gaz à effet de serre devrait rentrer en vigueur en 2020, les états ayant jusqu'à 2015 pour trouver un terrain d'entente. Une éternité sur l'échelle du réchauffement.
Le constat est cependant amer. Depuis 2000, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) a augmenté de près de 20 %. Les rapports du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) déterminent que les émissions de CO2 n'auraient pas dû dépasser 44 Gigatonnes en 2020. Les estimations actuelles pour 2020 s'élèvent à 52 Gt, quand bien même les pays respecteraient des engagements ambitieux en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Canada, le Japon, ne semblent toujours pas décidés à ratifier le protocole de Kyoto. Une avancée cependant, avec l'Australie qui souhaite s'engager dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais concrètement, aucune avancée majeure n'est attendue à Doha.
