Un rapport d'information portant sur la mission commune d'information du Sénat, concernant les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement, replace la santé "comme première priorité". Il pointe notamment la sous-évaluation des risques des pesticides pour la santé.
La mission commune d’information sur les pesticides et leur impact sur la santé, présidée par la Sénatrice Sophie Primas, dont le rapporteur est la Sénatrice Nicole Bonnefoy, a présenté ses recommandations.
"Tout le rapport a été abordé sous l'angle de la santé, qu'il s'agisse des maladies causées par les pesticides, du cadre juridique de l'autorisation de mise sur le marché de ces produits, de leur évaluation par les agences, de leur commercialisation et de leur utilisation au quotidien par les professionnels comme par les particuliers" explique le rapporteur.
Après avoir cerné les limites des modèles comme des pratiques industrielles, commerciales et agricoles actuels, la mission a constaté que les dangers et les risques présentés par les pesticides étaient sous-évalués et que la protection contre les pesticides n'était pas proportionnée aux dommages éventuels.
La mission exige davantage de transparence et de volontarisme dans la mesure des effets des pesticides sur la santé humaine, la remontée des données sanitaires, leur analyse et les alertes à lancer. Elle souhaite placer au coeur de l'évaluation de l'impact des pesticides sur la santé humaine, la santé comme première priorité.
"Il s'agit-là d'un renversement de la hiérarchisation existant jusqu'alors entre pesticides et santé. Ce nouveau principe doit être promu et débattu largement " conclut la mission.
