Entre 13 000 et 38 000 personnes étaient présentes samedi pour s'opposer au projet de construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Les soutiens politiques aux opposants se multiplient.
La construction d'un second aéroport près de Nantes est contestée depuis l'émergence du projet par les associations de protection de l'environnement, les écologistes, les riverains, les élus locaux et les agriculteurs, notamment pour son impact environnemental lourd et son coût pharaonique pour les collectivités locales et l'Etat.
La fronde prend une ampleur croissante et une tournure plus politique. Samedi, les manifestants étaient venus en masse pour s'opposer à ce projet porté par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes.
La mobilisation citoyenne est particulièrement forte. Dans une ambiance bon enfant, des cabanes de toute sorte ont été bâties sur le terrain expulsable, avec des matériaux de construction et de récupération qui ont afflué des 4 coins de la France. L'objectif pour les opposants à l'aéroport est d'occuper des logements au sein de la zone d'aménagement différé (ZAD) et de résister aux explulsions des forces de l'ordre.
Jean-Vincent Placé, sénateur écologiste, François Bayrou, président du MoDem, Jean-Luc Mélenchon du Front de Gauche ou encore Marine le Pen du Front National se sont opposés à la construction de l'aéroport.
"Le débat public a eu lieu depuis 2003. Donc tout le monde a été entendu. Il a été déclaré d'utilité publique. Donc force à la loi" a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. Les opposants ne l'entendent pas de cette oreille et sont bien décidés à poursuivre leur bataille. "On peut tenir" a déclaré l'un deux.