Le Secours Catholique a présenté son rapport sur la pauvreté en France. Le nombre de personne en situation de précarité est stable, mais a tendance a durer. Les familles monoparentales pauvres, dont une majorité de femmes, sont de plus en plus nombreuses.
La pauvreté s'est installée en France, durablement et s'est féminisée. C'est en substance la conclusion du rapport du Secours Catholique intitulé "Regards sur 10 ans de pauvreté".
1 422 000 personnes ont été accueillies par l'ONG en 2011, dont 668 000 enfants. Environ 1 million de personnes vivent sous le seuil de très grande pauvreté, avec moins de 644 euros par mois. La difficulté d'accès à l'emploi est le premier facteur de pauvreté. Mais 44 % des bénéficiaires du Secours Catholique sont des travailleurs pauvres.
En 2011, les familles monoparentales représentent 32,2 % des situations de pauvreté rencontrées par le Secours Catholique. L'augmentation confirme "qu'il est de plus en plus difficile d'élever seul un enfant". La monoparentalité est largement féminine. Le Secours Catholique estime à plus de 160 000 le nombre de mères seules en situation de pauvreté, et environ 20 000 pères seuls.
Les charges de loyer, d'énergie et de transports deviennent rapidement insurmontables pour les plus pauvres. 60 % des ménages du Secours Catholique ont des impayés. L'aide alimentaire ne constitue qu'une mesure d'urgence, mais ne permet pas à ces familles de sortir de la précarité. Les responsables de l'ONG plaident pour "renforcer les minima sociaux" et "baisser les charges contraintes sur-représentées dans les dépenses des plus pauvres".
