Alors que de nombreuses espèces animales et végétales sont menacées d'extinction, le sanglier prolifère en Europe et dans l'hexagone. Cette surpopulation génère des problèmes sanitaires, environnementaux et économiques.
La population de sanglier grandit chaque année en France métropolitaine : elle s'élèverait à 2 millions d'individus en 2012.
Le rôle écologique du sanglier est important : il aère les sols en les retournant, diffuse des spores et des graines de nombreuses espèces, qu'il sème au cours de ses promenades, lorsqu'il se roule dans la boue ou se frotte sur les arbres.
Mais lorsque les sangliers sont trop nombreux, ils déséquilibrent les écosystèmes. Ils provoquent de nombreux dégâts, en retournant profondément les sols, aussi bien dans les champs cultivés que les parcs et jardins dans les villes. Ils présentent un risque sanitaire, notamment par la prolifération de tiques et de virus grippaux porcins. Ils sont également à l'origine de nombreux accidents de la circulation.
La prolifération des sangliers s'explique par plusieurs facteurs. Le réchauffement climatique avec des printemps plus doux, facilite la reproduction de l'animal qui a déjà une maturité sexuelle particulièrement précoce. Les sangliers trouvent facilement de quoi se nourrir dans les bois, les zones cultivés et même en périphérie des villes. Les chasseurs nourrissent les sangliers (agrainage ou affouragement) pour les regrouper dans les zones de chasse, mais l'animal étant particulièrement mobile (il peut parcourir une quinzaine de kilomètres par jour), il est capable de se réfugier dans des zones inaccessibles.
En plus des plans de chasse, le ministère de l'écologie autorise des battues préfectorales pour réguler la population de sangliers dans certains territoires. Pour le moment, elles n'ont pas encore permis de freiner leur prolifération.
