Le moustique tigre, ou Aedes albopictus, s'installe progressivement dans le nord-ouest de l'Europe. Il a colonisé une vingtaine de pays en 12 ans. Il a notamment provoqué l'épidémie de chinkungunya en Italie en 2007.
Dans le cadre du plan anti-dissémination de la dengue et du chikungunya en France métropolitaine, une surveillance entomologique du moustique tigre a été mise en place dans la région Languedoc-Roussillon, gérée par l'Entente Interdépartementale pour la Démoustication (EID).
Des pièges pondoirs ont été installés par l'EID dans la région : des moustiques tigre ont été notamment repérés cette année dans deux quartiers de Montpellier, alors que leur présence n'avait été constatée qu'à Menton l'année dernière, à 300 km à l'est. S'adaptant bien à la ville, ce moustique pond dans de petites réserves d'eau comme des pots de fleurs ou des caniveaux.
Agressif, il vit 10 journées durant lesquels il s'alimente en piquant plusieurs personnes d'affilée, de jour. S'il pique une personne infectée par une maladie comme la dengue ou le chikungunya, il stocke le virus dans ses glandes salivaires, pour le transférer aux nouvelles personnes qu'il va piquer.
"L’élévation des températures a renforcé la présence et l’agressivité des moustiques issus des eaux stagnantes, en milieu urbain, où se développent les larves de Culex pipiens. Les traitements anti-larvaires, exclusivement terrestres donc, ont été intensifiés, notamment sur le domaine public, dans les Pyrénées-Orientales, l’Hérault et l’Aude" explique l'EID.