La 19ème conférence internationale sur le SIDA a ouvert ses portes dimanche à Washington. Plus de 25 000 participants issus de 190 pays se réunissent avec pour objectif la mobilisation pour la fin de la pandémie.
C'est la première fois, en 20 ans que la conférence sur le SIDA se déroule aux États-Unis. Barack Obama a levé il y a 2 ans les restrictions liés aux déplacements des personnes atteintes du VIH. Elles ne pouvaient pas circuler librement et assister à la conférence auparavant.
"Dans 46 pays, territoires et zones, il existe toujours des restrictions empêchant les gens atteints du VIH d'y entrer, d'y faire du tourisme ou d'y résider" rappelle l'ONUSIDA.
Le SIDA tue encore chaque année 1,5 million de personnes dans le monde. En 2011, 34,2 millions de personnes vivaient avec le VIH, 2,5 millions ont été nouvellement infecté.
Les antirétroviraux sont une avancée fondamentale dans la lutte contre le SIDA. Ils réduisent la charge virale des séropositifs et leur permettent de vivre presque normalement. Les chercheurs et scientifiques estiment que l'arsenal thérapeutique développé permet d'envisager la fin de l'épidémie. Mais la route est encore longue.
Le rapport intitulé, "Ensemble nous vaincrons le SIDA" indique que les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires ont investi 8,6 milliards de dollars dans la riposte contre le sida. Les financements internationaux sont toutefois restés stables, à leur niveau de 2008 (8,2 milliards de dollars).
Les progrès sur l'accès aux thérapies antirétrovirales sont importants. En 2011, 8 millions de personnes au sein des pays à faibles revenus et revenus intermédiaires ont eu accès à des thérapies. 54 % des 14,8 millions de personnes éligibles aux antirétroviraux ont bénéficié d'un traitement.
"Les pays les plus durement touchés par l'épidémie sont en train de se prendre en charge et d'adopter une position de leader dans la riposte face au VIH. Cela ne suffit toutefois pas à stabiliser le niveau de l'assistance internationale, qui doit augmenter si nous voulons atteindre les objectifs fixés pour 2015" a rappelé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
